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lundi 6 janvier 2014

Vinci rachète la participation de Colas...

... et contrôle la totalité de Cofiroute

La major du BTP va racheter à Colas, filiale de Bouygues, sa participation de 16,67% dans le concessionnaire d'autoroutes. Le montant de la transaction sera d'au moins 780 millions d'euros. Une opération satisfaisante pour les deux parties.

Créé en 1970, Cofiroute exploite aujourd’hui 1100 km d’autoroutes dans l’ouest de la France (A11, A81, une partie de l’A10, A28, A85, etc.), ainsi que le Duplex A86 en région parisienne. La société est aussi présente aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne et en Allemagne. Son chiffre d’affaires en 2012 a atteint 1,33 milliard d’euros. A l'origine, Cofiroute avait comme actionnaires les grandes « majors » du BTP français : SGE (devenu Vinci), Colas, Fougerolle (devenu Eiffage) et GTM.
Au fil du temps, Vinci s’est imposé comme l’actionnaire prédominant, en fusionnant avec GTM en 2000 puis en rachetant à Eiffage en 2007 sa participation de 17,1%,ce qui lui a donné plus de 83% du capital. L’acquisition de la part de Colas, la division routière de Bouygues, lui permettra d’être seul maître à bord de sa filiale. Même sans délivrer beaucoup de croissance, Cofiroute reste une formidable machine à cash, dégageant en 2012 une marge opérationnelle de 45% et une marge nette de 22% ! La fin de la concession est prévue pour 2031 (2086 pour l’A86), ce qui assure encore à Vinci quelques belles années de remontée de trésorerie.  

Pour Colas, en revanche, Cofiroute n’a jamais été un actif stratégique. Le communiqué annonçant la cession à Vinci qualifie d’ailleurs cette participation de « financière ». Martin Bouygues a toujours dédaigné la concession d’autoroutes, en parlant comme d’un métier de rentier.

Cofiroute apportait certes à Colas un revenu récurrent de 50 millions d’euros par an, mais le prix de cession convenu avec Vinci - entre 780 et 800 millions selon la réalisation de certaines hypothèses opérationnelles en 2014-2015 - apparaît satisfaisant dans le contexte actuel. Le produit de l’opération, qui sera conclue au plus tard le 31 janvier 2014, permettra d’assurer le dividende 2013 (versé l’an prochain) de la maison-mère Bouygues ou peut-être de financer la guerre des prix dans les télécoms. 

sources : lerevenu.com

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